HYSTERESIS HYPOTHESIS IN UNEMPLOYMENT AND LABOUR FORCE PARTICIPATION RATES: EVIDENCE FROM AUSTRALIAN STATES AND TERRITORIES *

This article simultaneously investigates the hysteresis hypothesis of unemployment and labour force participation using regional level data in Australia. The conventional univariate and panel unit root tests indicate that the hysteresis hypothesis cannot be rejected for most of the regions in Australia. To further confirm if the hysteresis finding in unemployment and labour force participation results from not considering structural breaks. We employ a panel stationarity test recently developed by Carrion‐i‐Silvestre et al. (2005 ), which considers multiple structural breaks and cross‐sectional dependence. The test results lend support for unemployment hysteresis and participation regime‐wise stationarity. Accordingly, the findings imply that a temporary shock may have permanent effects on the unemployment rate but not on labour force participation in Australia and thus call for policies aimed at improving the adjustment mechanism in unemployment.     

INTER‐REGIONAL MIXED OLIGOPOLY WITH A VERTICAL STRUCTURE OF GOVERNMENT *

This paper incorporates the vertical structure of governments into a mixed oligopoly model by considering the public firms owned by different government levels, namely, a state‐owned public firm and a local public firm. As in the existing literature, a state‐owned public firm is assumed to maximise the welfare of an entire country comprising two regions. On the other hand, a local public firm is assumed to maximise the welfare of only one region. In such a setting, we find that when the central and local governments independently consider whether to privatise their respective public firms, only the state‐owned public firm should be privatised. Furthermore, we show that for the welfare of a country, a mixed oligopoly with a vertical structure of government can be more desirable than a mixed oligopoly without it.     

Les ambiguïtés du commerce équitable: construire un marché juste ou juste construire un marché?

Le projet du commerce équitable est de développer un commerce différent du commerce «conventionnel» en permettant notamment une juste rémunération des producteurs du Sud. Les différences entre les deux commerces sont bien souvent présentées comme allant de soi. Or, l'examen à la fois du fonctionnement du marché équitable et de l'idéal visé par ses promoteurs montre certaines convergences avec le commerce «conventionnel». Cet article rend compte de ces convergences.     

Les finances solidaires et l'économie sociale en roumanie: une réponse de «proximités» à la régionalisation d'une économie en transition?

La Roumanie apparaît en Europe centrale et orientale comme un territoire d'expérimentation d'une forme particulière d'économie sociale liant coopératives et organisations «not‐for‐profit». En transition économique et sociale, la Roumanie est également un pays en transition territoriale dont les systèmes de financements locaux ont quitté leur approche centralement planifiée, pour rejoindre un secteur financier solidaire dont les Instituts de Microfinance (IMFs) sont les principaux acteurs. La question à laquelle cet article tente d'apporter quelques éléments de réponse est celle du rôle de la finance solidaire locale dans la soutenabilité des transitions socio‐économiques territoriales en cours. Il s'agit d'envisager une économie humaine au sein de laquelle les conditions dignes de vie, nous amène à envisager un modèle particulier d'économie conviviale située à partir des outils conviviaux des finances solidaires locales.     

PENSER L’ENTREPRISE COOPÉRATIVE : AU‐DELÀ DU RÉDUCTIONNISME DU MAINSTREAM

RÉSUMÉ: Ce travail s’intéresse aux approches théoriques de l’entreprise coopérative (ou autogérée). On revient, dans un premier temps, sur les analyses économiques de l’entreprise coopérative par le courant dominant de la théorie économique. Les apports de l’économie néoclassique et néo‐institutionnelle dans ce domaine sont présentés et critiqués. Le c?ur de l’article est consacré au développement d’une approche institutionnelle et non‐standard de l’entreprise coopérative. Pour cela, on s’appuie notamment sur les travaux d’Albert Hirschman, d’Amartya Sen et de l’Economie des Conventions, des textes de philosophie politique sont également mobilisés (Rosanvallon, Ricoeur, Berlin). Une telle démarche suppose de prendre en compte la complexité des comportements individuels et les capacités réflexives des individus (concept de métapréférence), ce qui a des conséquences directes sur l’analyse que l’on peut faire de l’entreprise coopérative. On se propose alors de caractériser cette dernière comme une forme d’organisation politico‐économique originale ‐permettant l’expression d’une réflexivité de nature collective portant sur des objectifs, des règles mais aussi des valeurs‐ dans laquelle les individus construisent eux‐mêmes l’environnement institutionnel qui supporte la coordination dans l’activité productive.     

POUR UNE NOUVELLE APPROCHE COMMUNAUTAIRE DU SERVICE D'INTÉRĚT ÉCONOMIQUE GÉNÉRAL*

RESUME^**: Face à laprimauté de la politique de la concurrence dans la construction européenne la prise en compte du service d'intérět économique général peut ětre un élément utile de rééquilibrage. L'auteur propose dans ce but une nouvelle approche. Celle-ci trouverait sa base dans une modification du traité dont les termes possibles sont discutés. Elle devrait se traduire concrètement par la mise en oeuvre de quatre orientations: le développement et l'interopérabilité des grands réseaux d'infrastructure; la qualité et l'accessibilité du service public, qui ne se réduit pas au “service universel”; un meilleur usage de la concurrence et l'amélioration de l'efficacité de l'actionpublique. * Comme le rappelait récemment son président, Fritz Gautier, le CIRIEC n'est pas un groupe de pression mais une institution scientifique de réflexion et d'étude. Cela n'interdit pas à ses membres d'avoir une opinion sur l'évolution souhaitable des politiques dans les domaines qu'ils étudient. C'est une telle opinion qui est exprimée ci-dessous. Elle n'engage que son auteur, qui l'a présentée le 21 mai 1996 au 21ème congrès international du CIRIEC à Lisbonne. Elle s'appuie sur une expérience acquise en qualité de fonctionnaire de l'Etat français, de président de grandes entreprises publiques françaises et de président du Centre européen des entreprises à participation publique.     

FRONTIÈRE DE PRODUCTION ET MESURE DE L'EFFICACITÉ TECHNIQUE: Le cas de 1‘électricité dans dix entreprises subsahariennes*

RÉSUMÉ ** ** Abstract at the end of the article; Zusammenfassung am Ende des Artikels; resúmen al fin del artículo.
: Mesurer la performance globale des entreprises publiques est wte tâche ardue en raison des multiples objectifs konomiques et sociaux qui sod habituellemeni assignés à ces organisatwns. L'article s'attmhe à appécier un aspect particulier mais néanmoins important de laperformance éonomique: l‘efficience techruque. Une frontiére des possibilités de production est dérwée de l'estimation d'une fonction de production de type Cobb-Douglas sur un éhantillon de dix sociétés africaines pmductrices d‘éectricité. La principale conclusion qui se dégage de l’analyse économétrique est la suivante: l‘écart relatif d‘efficience entre les dew soeiétés extrêmes de la distribution est de l'odre de20%, avant comme aprè correction Cle l'efficience pour l'action de factews d'environnement exogènes à la gestion des sociitb.     

L'APPROCHE PAR LES CAPACITÉS D'AMARTYA SEN: QUELS ENSEIGNEMENTS POUR L'ÉCONOMIE SOCIALE?

RESUME * :  Cet article confronte l'approche par les capacités d'Amartya Sen à la perspective de l'économie sociale. Nous exposons dans une première partie l'approche par les capacités. Nous montrons dans une seconde partie que celle-ci présente une double utilité pour l'économie sociale: une utilité théorique parce qu'elle fournit une « grille de lecture >> possible des finalités de l'économie sociale; et une utilité pratique à un double niveau: d'un côté elle donne une nouvelle perspective aux relations entre économie sociale et action publique et de l'autre fournit des instruments d'évaluation à l'économie sociale.     

NOUVEL ESSOR DES FONDATIONS AU QUÉBEC ET AU CANADA: POUR UNE ANALYSE SOCIOPOLITIQUE FONDÉE SUR LE CONCEPT D'ÉCONOMIE PLURIELLE

Philanthropic foundations are the object of little research in Canada and Quebec. Our article recognizes the role of these organizations, as well as the presence of powerful new foundations, rich in assets and donations. This article consists of three parts. The first part presents a theoretical review of the American literature published from 2000 on. The second part examines data that we extracted from three main repertoires. Though informative, these repertoires tend to classify Canadian and Quebec foundations in categories that are mostly fiscal and legal and tend to break them down as public or private foundations. We therefore question the limits of studies based on such categories. In the third part of the article we propose a theoretical framework based on a sociopolitical point of view in an attempt to transcend the binary approach. Our approach borrows from the concepts of social and solidarity economy (SSE) and plural economy in order to better understand the new institutional arrangements in which foundations operate. This theoretical framework allows us to analyse foundations as actors of the SSE even though they might not reproduce automatically the principles and the values of the SSE in their behaviours. On the contrary, from the standpoint of a plural economy we may be in a better position to develop a sound sociopolitical analysis of diverse configurations and hybrid forms resulting from emulations or transactions between the principles of the social and solidarity economy (reciprocity), the private economy (competition) and the public economy (redistribution).